Béatrice de Montille, fondatrice de Merci Maman

Merci Maman

Béatrice de Montille est une jeune femme discrète qui gère avec talent Merci Maman, une entreprise florissante de bijoux fantaisies vendus sur internet qui connaît un véritable succès depuis que Kate Middleton porte les pendentifs de la marque. Retour sur une “success story” très “french touch”.

Naissance du concept Merci Maman

C’est dans de grands bureaux spacieux au cœur de Chelsea que Béatrice de Montille nous accueille pour nous parler de Merci Maman, une aventure entrepreneuriale née après un coup de fil à une boutique à Lyon qui faisait des chaises brodées pour enfants : « Je voulais me faire envoyer une chaise à Londres pour les 1 an de ma fille mais la propriétaire m’a répondu qu’elle n’avait absolument pas envie de s’embêter à me poster une chaise en Angleterre. Quand j’ai raccroché, je savais que j’avais trouvé mon concept »

Les créations d’entreprise partent parfois d’un rien… mais l’idée de créer sa boite lui trottait déjà dans la tête depuis un certain temps. Après la naissance de son second enfant, elle se dit que c’est peut être le moment et surtout, elle a à l’époque autour d’elles des femmes qui l’inspirent: « J’avais autour de moi plusieurs filles qui avaient crée leur marque. Je me suis rendue compte que c’était tout à fait possible. »

Mini Guide Entrepreneuriat

Des objets qui racontent une histoire

Après avoir trouvé le nom au cours d’un « brainstorming » avec son mari dans son jardin londonien, elle commence par broder des chaises d’enfants puis des serviettes mais se rend vite compte que les bijoux personnalisés sont un créneau très porteur et particulièrement les bracelets breloques que l’on peut personnaliser à volonté en gravant par exemples des messages ou des noms: « L’idée était de créer des bijoux du quotidien qui racontent une histoire » note Béatrice.

La marque séduit très vite les mamans qui aiment porter autour de leur cou ou de leur poignets les noms de leurs enfants mais au fil du temps, Merci Maman a élargit sa clientèle avec les ados : « j’ai des jeunes filles qui achètent des bracelets et mettent les prénoms de leurs meilleures copines », les hommes sont aussi friands de la marque : « Fathers’ Day est plus gros que Noël » ! Elle a d’ailleurs crée une ligne masculine qui marche très bien : « le bracelet cible est un Best Seller, il est né de la demande d’un client. »

L’époque « débrouille »

Aujourd’hui, l’entreprise emploie 5 personnes à temps plein et beaucoup plus à l’approche de Noël où plus de 200 commandes arrivent chaque jour mais l’aventure a commencé chez elle : « j’ai débuté dans ma chambre à broder mes petites chaises puis progressivement graver des bijoux. »

Béatrice a investi 5000 euros au départ pour acheter le matériel (Machine à coudre et graveur) et les fournitures mais sa chance et elle le répète souvent est d’avoir rencontré les bonnes personnes qui l’ont aidé à ses débuts et notamment une des ses amies qui avait monté une marque de vêtements pour enfants : « Elle m’a coaché pour toute la partie vente privé afin de toucher le réseau des françaises de Londres puis vendre dans les entreprises, marchés de Noël, marchés d’écoles. »

Un vrai travail de terrain : « Nous arrivions avec notre table et notre nappe et déballions notre valise, nous allions vraiment à la rencontre directe du client ». Une expérience essentielle qui lui a tout de suite permis de comprendre les attentes de ses clients et de s’adapter à la demande, en femme de marketing qu’elle est. (Diplômée de l’Edhec de Lille, elle a fait ses classes en Marketing chez Danone en France puis en Grande Bretagne.)

Les challenges : Grandir sans perdre son identité

L’entreprise réalise aujourd’hui un chiffre d’affaire de 630 000 euros et la croissance n’est pas fini puisque le mari de Béatrice, Arnaud a décidé de quitter son métier de banquier pour rejoindre l’entreprise et déborde d’ambition : « il veut développer l’international et souhaite que nous atteignons le million l’année prochaine. » Des objectifs qu’elle partage tout en ayant peur que l’entreprise ne perde son âme: « Chez nous il y a une atmosphère, c’est ce qui est propre à Merci Maman, ce qui fait notre différence.» Cette identité de marque, affective, elle y tient car elle l’a construite au fil des années : « Avec le logo dessiné par Charlotte du jour avec le nom Merci Maman, nous avons notre patte, il ne faut pas que nous la perdions en devenant plus gros. »

Au delà des ces craintes, reste une ambition : développer la marque en se lançant notamment dans la création pure. Un nouveau challenge que Merci Maman devra relever tout comme celui de travailler en famille avec son mari: « Cela fait trois ans qu’il me demande de rejoindre Merci Maman, j’ai mis du temps à accepter mais je suis contente de lui donner cette opportunité d’être entrepreneur à son tour car même si cela ne marche pas pour lui, il aura eu cette expérience. » Et comme elle le note en souriant : « Nous aurons une meilleure qualité de vie et pourrons partir en vacances un mois cet été contre deux semaines avant. » Des petits suppléments de vie auxquels tient beaucoup Béatrice et qui constituent la marque de fabrique de Merci Maman.

Véronique Forge

Retrouvez les collections Merci Maman.

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