Les mille facettes de la créatrice Béatrice Ardisson

Béatrice Ardisson

Rien ne prédestinait Béatrice Ardisson à travailler dans le monde de la musique et du design sonore. Telle l’Arlésienne, Béatrice Ardisson est une femme discrète et timide qui passe le plus clair de son temps à “aller à la pêche aux bons sons”. Rencontre avec une créatrice à l’imaginaire exalté et exaltant.

Du stylisme à la musique

Etudiante aux Beaux-Arts, Béatrice a travaillé comme styliste chez Kenzo : “J’étais habilleuse pour la collection homme, ce qui me permettait de gagner ma vie pendant mes études ». Déjà, la jeune styliste touche un peu à la musique. “J’ai appris le piano et j’ai toujours aimé et vécu avec de la musique. La musique est mon mode d’expression et il m’est parfois plus facile de m’exprimer avec un titre qu’avec des mots ! », confie-t-elle.

Une histoire de hasard… mais pas seulement

Béatrice Ardisson n’est pas arrivée complètement par hasard dans le monde de la musique. “Avant qu’on me propose de m’occuper de la bande-son de l’émission Paris dernière, je faisais déjà pour moi, ma famille et mes amis, des cassettes de mes musiques préférées et de reprises de standards que je trouvais un peu partout.

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Je suis une collectionneuse et je suis curieuse, deux atouts pour dénicher des bonnes musiques.” En débutant l’aventure Paris dernière, elle ne pensait pas en faire son métier. “Vivre de sa passion et faire ce qu’on aime est, selon moi, l’essentiel et une vraie chance, un luxe même ! Et c’est ce que je dis à mes enfants, qui entament des carrières artistiques. Il faut profiter des moments de bonheur quand on est artiste, car ils sont peu nombreux et fugaces. La majeure partie du temps, c’est du travail, de la sueur et, dans mon cas, des nuits blanches !

“Mon bureau : un ordi et des disques durs !”

Comme elle aime à le dire, Béatrice Ardisson peut travailler partout : “Il me suffit de mon ordinateur, d’une connexion Internet et de mes disques durs ». Elle n’aime pas les bureaux d’ailleurs, car elle “préfère la campagne ». Béatrice Ardisson s’est construit une équipe fidèle avec laquelle elle travaille. “Et je mixe toujours en binôme, avec YOM ou Gabriel. Je sélectionne les musiques et nous mixons ensemble. Je n’aime pas être seule, et travailler à deux ou à plusieurs est beaucoup plus fun ! En plus, cela stimule la créativité ».

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Crédit photo : Valérie Broquisse

Béatrice Ardisson aujourd’hui

Depuis 4 ans, Béatrice Ardisson vit à Londres et s’est spécialisée dans le design sonore. “Je crée des musiques pour des lieux, des hôtels comme le Meurice, des marques comme lors de l’exposition Vuitton consacrée à ce pays-continent qu’est l’Inde. Aujourd’hui, je voudrais de plus en plus me consacrer à ce travail de design ou d’illustration sonore », explique-t-elle. Et en s’ouvrant à l’international, car la créatrice est diffusée et appréciée hors de nos frontières.

Mes nouveaux plaisirs de créatrice, je les trouve aujourd’hui dans des travaux avec Francis Kurkdjian notamment, et en créant des ambiances à la fois sonores, visuelles, olfactives, sensorielles…” Au Grand Palais par exemple, les deux artistes ont créé de concert une animation sonore et olfactive lors de la Nuit des musées : “une expérience incroyable et qui procure énormément de plaisir quand on voit que les gens apprécient. Certains s’allongeaient même par terre pour sentir, écouter et profiter de cette ambiance un peu particulière !”

Une Arlésienne connue et reconnue !

Dame de l’ombre qui ne fuit pas la lumière mais s’en prémunit, Béatrice Ardisson ne fait pas que créer des univers musicaux et sonores. Même si elle continue à envoyer 15 à 20 titres de musique par semaine pour l’émission Paris dernière et qu’elle compose des “sound design” qui peuvent durer 30 heures. L’artiste a pour ambition, aujourd’hui, de pousser encore plus loin les limites de la création en mêlant la musique et l’art, les objets et le vivant. “J’ai débuté ma vie dans le stylisme et, grâce à mes rencontres et mon parcours de vie, je me suis créé, telle une styliste, un métier sur-mesure dans lequel je m’épanouis. Et c’est une grande chance d’avoir une telle liberté !

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