Arianna Huffington était l’invitée de notre première master class, une conversation inspirante où elle nous pousse à redéfinir la réussite professionnelle.
Arianna Huffington, la fondatrice du Huffington Post était l’invitée de notre première master class à Londres pour évoquer son nouveau livre, Thrive. Une conversation inspirante où elle nous a poussées à redéfinir la notion de réussite professionnelle qui mène trop souvent à l’épuisement. Repenser le mode de management actuel et cultiver les notions de bien-être, sagesse, et gratitude, tel est le message d’Arianna Huffington à toutes les lectrices de Business O Feminin.
Retranscription de la vidéo :
Business O Féminin : Arianna, vous êtes écrivain, journaliste, vous avez même touché à la politique. Vous êtes aujourd’hui un magnat des médias. Vous avez lancé en 2005 le Huffington Post et avez connu depuis de très nombreux succès. Mais aujourd’hui, avec votre livre Thrive, vous nous parlez d’un autre succès. Vous voulez redéfinir cette notion de succès. Pour vous, cela n’est plus uniquement une affaire de pouvoir et d’argent. Quand avez-vous pris conscience de tout cela ?
Arianna Huffington : Ma prise de conscience remonte à il y a sept ans quand je me suis effondrée, victime d’un burn out, d’épuisement, et d’un manque de sommeil chronique. Je me suis cogné la tête, fracturé la pommette et ai eu quatre points de suture à l’œil droit. C’est là que j’ai réalisé que je n’étais pas la seule, mais qu’il y avait des millions de personnes victimes de burn out.
Dans le monde du travail, beaucoup se vantent du peu de sommeil dont ils ont besoin. Ils portent cela comme un étendard, les hommes en particulier. C’est pour cela que j’aspire à une troisième révolution féminine. Ce sont des hommes qui ont imaginé ce monde du travail, tout simplement intenable.
Les gens sont en burn out et tournent à vide. C’est vraiment ce que je veux changer et je pense que ce sont les femmes qui mèneront ce nouveau combat.
Nous voulons changer ce monde, parce que cela ne peut pas continuer ainsi. Cela ne convient ni aux femmes, ni aux hommes, et cela marche encore moins pour les ours polaires.
Aujourd’hui, on se soucie beaucoup plus de la “santé” de nos smartphones que de la nôtre parce que nous recevons des alertes. Mon iPhone m’envoie une alerte quand il y a 20% de batterie restante et quand il atteint 13%, je commence à chercher frénétiquement un haut lieu pour le “réanimer”. Maintenant, j’en ai même trois, mais clairement, quand je me suis effondrée, je devais être à 0% de mes batteries, je ne m’en étais même pas rendu compte.
Dans mon livre, je cite d’ailleurs Bill Clinton, qui dit : “Les plus grosses erreurs que j’ai faites dans ma vie sont celles que j’ai commises quand j’étais épuisé.” On a tous connu ça. Je ne suis pas en train de vous dire d’aller vous prélasser sous un cocotier, encore moins de ne pas avoir de grands rêves, de ne pas avoir envie de vous réaliser. Tout ce que je dis, c’est qu’il y a une autre façon d’y arriver, une autre voie, il faut que nous réalisions que nous avons vécu dans un total aveuglement en pensant que le burn out était le moyen de réussir. —
Je suis heureuse que vous soyez toutes ici et que vous rejoignez la communauté Thrive.”
Pour voir l’interview en entier : par ici