6 conseils inspirants pour réussir sa boite

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Voici les principaux défis à relever pour réussir à briser le fameux plafond de verre et ne pas planter sa boîte.

# Faire du lean start-up

« Les femmes se mettent trop la pression et mettent plus de temps à se lancer car elles ont le syndrome de la perfection » constate Caroline Ramade, fondatrice de 50inTech. Trop perfectionnistes, elles n’osent pas prendre des risques tant que tout n’est pas finalisé ou sous contrôle. Dans la culture start-up, les entrepreneurs ne présentent pas forcément leur produit fini tout de suite, ils doivent d’abord convaincre, tester et trouver des clients. 

L’occasion de proposer un prototype à quelques prospects choisis qui sont là pour proposer des pistes d’amélioration et coller au mieux aux évolutions du marché. « Il est plus compliqué pour les femmes d’agir ainsi car elles ne savent pas où aller. En cela le lean start-up –ou management agile–, est une bonne thérapie de choc contre ce syndrome de la perfection » estime Caroline Ramade.

#Convaincre un CTO

« Les femmes, trop souvent solo founder et sans associé technique sont deux critères négatifs pour des fonds d’investissement » observe Caroline Ramade. Trouver un associé technique garant de la bonne marche de l’entreprise est le premier pas à franchir avant de lever des fonds. Une entrepreneure qui réussit à convaincre un CTO de la rejoindre dans l’aventure et d’intégrer l’équipe dirigeante en tant qu’associé aura par la suite plus de facilités à convaincre des investisseurs. Et cela augmente ses chances de réussite future.

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#Installer un comité stratégique

« La croissance d’une entreprise est conditionnées entre autres à sa capacité à avoir un comité stratégique. Cela augmente sa performance » confie Séverine Le Loarne, professeur de management de l’innovation et management stratégique au sein de Grenoble École de management. Mettre en place un comité indépendant et bienveillant à qui l’entrepreneure présente plusieurs fois par an sa stratégie va l’aider dans les prises de décision et lui permettre de prendre du recul.

« Trop souvent dans l’action et dans le faire » comme le constate la spécialiste de l’entrepreneuriat féminin, les femmes doivent savoir se délester de l’opérationnel et prendre le temps et le recul nécessaires pour affiner la vision et la stratégie de leur entreprise.

#Déléguer au maximum

« A chaque fois qu’une entrepreneure n’a pas suffisamment délégué, elle a planté l’entreprise » affirme Séverine Le Loarne. Au-delà de la simple question de survie, « la capacité à déléguer a un impact sur la stratégie de croissance d’une entreprise ». Etroitement lié à l’installation d’un comité stratégique, savoir déléguer et s’associer est donc essentiel pour réussir et pour durer.

« Or les femmes ne se mettent pas dans les conditions pour déléguer. Elles veulent tout contrôler et tout maîtriser et ne vont de fait rien déléguer, se désole Séverine Le Loarne. Pourtant c’est un vrai signe de maturité. Cela ne veut pas dire que l’on délaisse son bébé. » En cela leur humilité peut être bénéfique pour les aider à demander de l’aide. « Elles sont habituées à se faire challenger par quelqu’un d’autre. Cela ne leur pose pas de problème » assure Séverine Le Loarne.

#Être active dans les réseaux

Pas facile pour les femmes qui, souvent mères de famille, ont des journées contraintes, de prendre du temps pour « échanger sur tout et rien, glaner des infos et rencontrer des gens », regrette Séverine Le Loarn. Une entrepreneure sur deux n’est pas membre d’un réseau professionnel selon le baromètre de l’Observatoire BNP Paribas de l’Entrepreneuriat Féminin*. Pour Marie-Claire Capobianco, directrice des réseaux France et membre du Comité exécutif de BNP Paribas, les réseaux professionnels sont des « facteurs d’accélération majeurs  ». 

« Alors que les hommes y parviennent très bien, les femmes sont plus dans l’efficacité. Or les réseaux ne fonctionnent pas comme ça. On ne peut pas arriver et dire « File moi tes contacts ! » explique Séverine Le Loarn. Car au-delà de simples outils de valorisation de leur entreprise, les réseaux professionnels sont avant tout des outils de business.

#S’inspirer de rôles modèles

Quoi de mieux pour développer sa confiance en soi que d’avoir des « rôles modèles atteignables » auxquels les femmes peuvent s’identifier, assure Caroline Ramade. « Plus il y aura de femmes qui se lancent et qui raconteront concrètement et non de manière extraordinaire leur entreprise, plus elles pourront inspirer les autres. » Pour le moment elles sont encore peu nombreuses regrette la fondatrice de 50inTech. « « Elles ont un sacré atout face à la concurrence car il y a encore peu de femmes dans certains secteurs atypiques, comme celui de la Tech. Elles peuvent donc capitaliser sur le fait que l’on se souvient d’autant plus d’elles. »

* Baromètre Occurrence pour l’Observatoire de l’entrepreneuriat au féminin réalisé auprès de 810 femmes entrepreneures entre avril et mai 2018

Charlotte de Saintignon

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