En 2025, l’intelligence artificielle (IA) change beaucoup le monde du travail. En effet, les métiers en France face à l’IA évoluent rapidement, et selon une étude publiée par Zety, l’IA ne se contente plus d’assister l’humain : elle devient partiellement autonome et capable d’actions complexes.
Face à cette évolution rapide, une question centrale se pose : quels métiers sont menacés, lesquels se transforment et comment se préparer ? Pour répondre à cela, cette étude décrypte les secteurs les plus touchés, les métiers qui résistant et comment se préparer, tout en mettant l’accent sur les femmes et leur carrière.
Les secteurs les plus exposés à l’automatisation
L’étude de Zety montre que l’IA cible en priorité les tâches répétitives et simples. Par conséquent, certains secteurs sont plus touchés que d’autres :
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Services administratifs : tri des documents, gestion d’agendas, reconnaissance optique de caractères (OCR) … Les secrétaires, assistants, opérateurs de saisie sont particulièrement concernés.
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Transport & logistique : avec l’arrivée de véhicules autonomes, et l’automatisation d’entrepôts, les livreurs, chauffeurs et caristes voient leur métier évoluer.
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Commerce & distribution : caisses automatiques, boutiques sans caisse, assistants virtuels : les vendeurs et hôtes/hôtesses de caisse sont fragilisés.
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Banque & assurance : analyse automatique des dossiers clients, robots de traitement documentaire : les fonctions de back‑office sont transformées.
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Industrie : robots collaboratifs remplacent les postes d’assemblage ou de contrôle visuel.
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Santé : bien que très humain, ce secteur n’échappe pas : l’IA analyse les images médicales, automatise certaines saisies ou examens routiniers, mettant en tension des métiers comme celui de radiologue ou secrétaire médical.
Pour les femmes, souvent présentes dans l’administratif, le commerce ou le soin, il est important de rester attentives et prêtes à s’adapter.
Le top 10 des métiers les plus menacés par l’IA
Selon Zety, les métiers les plus touchés sont ceux dominés par des tâches normées, peu d’interactions humaines et des processus automatisables. Ainsi, voici le palmarès :
1. Opérateurs de saisie / back‑office
2. Caissiers / hôtes de caisse
3. Employés administratifs / secrétaires
4. Guichetiers bancaires
5. Comptables / aides‑comptables
6. Téléconseillers / standardistes
7. Ouvriers d’assemblage
8. Chauffeurs / livreurs
9. Rédacteurs / traducteurs
10. Graphistes / maquettistes
De fait, ces métiers cumulant volume élevé + tâches répétitives sont particulièrement à risque.
Les métiers « résistants » (et pourquoi)
Cependant, tout n’est pas négatif : certains métiers restent moins touchés par l’IA. Pourquoi ? Parce qu’ils demandent des compétences humaines, de la créativité, de l’empathie ou un environnement physique varié.
Par exemple, parmi ces métiers :
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Métiers du soin et de l’accompagnement (infirmiers, aides‑soignants, éducateurs spécialisés)
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Artisans / ouvriers qualifiés du bâtiment (maçons, électriciens)
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Métiers du conseil, du management, des RH
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Professions créatives (designers, scénaristes, artistes)
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Techniciens de maintenance, réparateurs
Ainsi, pour les femmes, cela appelle à valoriser ces compétences humaines et à envisager des trajectoires vers ces domaines « résistants ». Cela montre également que certaines compétences restent irremplaçables malgré l’essor de l’IA.
Quelles tâches sont automatisables ? Quelle valeur reste à l’humain ?
D’un côté, certaines tâches sont facilement automatisables :
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Saisie de données, formulaires
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Traitement d’emails simples et standardisés
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Tri, classement, archivage
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Contrôle visuel d’images/documents
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Production de résumés, de textes simples
D’un autre côté, certaines tâches restent humaines :
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Créativité originale et artistique
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Relation client personnalisée
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Négociation, conseil, empathie
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Décision clinique complexe
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Encadrement humain, résolution de conflits
En d’autres termes, l’enjeu pour chacune : être moins « exécuteurice » que « réfléchisseuse » de sa fonction.
Comment s’adapter et rebondir dans ce contexte ?
Face à ces changements, il s’agit de préparer la transition. Pour y parvenir, voici quelques pistes concrètes :
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Se former tout au long de la vie (via le Compte Personnel de Formation ou un Projet de Transition Professionnelle)
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Se repositionner vers des fonctions à forte valeur humaine : coordination, conseil, management, expertises métiers émergentes
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Explorer les secteurs d’avenir : IA, transition écologique, médico‑social, formation professionnelle
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Maîtriser les outils IA : en faire un levier plutôt qu’une menace
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Renforcer les « soft skills » : adaptabilité, esprit critique, communication, créativité
En résumé, pour les travailleuses, cela veut dire : identifier non seulement ce que je fais, mais comment je le fais, avec quelle valeur ajoutée unique.
Nouveau pacte Travail‑IA : quel horizon pour 2030 ?
L’IA ne remplace pas l’humain : elle change la façon dont nous travaillons. Zety résume bien : « L’ère de l’IA commence, celle de l’humain se réinvente. »
Ce nouveau pacte implique :
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Des politiques publiques et entreprises engageantes pour la formation & l’accompagnement.
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Un repositionnement professionnel plus agile, centré sur ce qui fait valeur humaine.
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Une approche inclusive : l’IA doit être un levier d’émancipation professionnelle, et non un facteur d’exclusion.
Pour les femmes, c’est une chance de repenser sa carrière, apprendre de nouvelles compétences et des métiers où leur talent est reconnu. L’avenir du travail repose sur la coopération entre l’humain et l’IA.