Heureux soient les hommes dont l’épouse gagne 40% des revenus du foyer

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La clé du bonheur pour un homme ? Que sa femme gagne 40% des revenus ménagers, pas plus, pas moins ! C’est en tous cas ce que nous révèle une étude publiée le mois dernier et menée par le Docteur en économie Joanna Syrda auprès de plus de 6 000 foyers aux Etats-Unis, et ce sur une durée de 14 ans.

Le bonheur des hommes fluctue en fonction du revenu de leurs épouses

Interrogés sur leur bien-être au quotidien, les hommes ayant accepté de participer à l’étude du Docteur Syrda auraient déclaré se sentir plus usés psychologiquement et stressés lorsqu’ils se retrouvaient dans la position d’uniques gagne-pains de la famille. Ce sentiment d’être les seuls à devoir assurer tous les besoins financiers de la maison représenterait un poids émotionnel difficile à porter pour ces derniers. En revanche, ce mal-être serait beaucoup moins présent voire même tout à fait absent chez les hommes dont les épouses contribuent à 40% des revenus du foyer. Mais entendons-nous bien : 40% oui, mais pas plus !

Se sentir dépendant financièrement de leur moitié serait la source d’un véritable stress émotionnel

Car l’étude démontre également que le stress serait tout aussi présent chez les interrogés dont les compagnes gagnent plus de 40% des revenus du foyer. Gagner moins et se sentir dépendant financièrement de leur moitié serait source d’un véritable stress émotionnel. Un stress qui ne toucherait cependant pas ceux ayant épousé une femme dont le salaire était déjà plus élevé au moment de leur rencontre ; « Les hommes ayant épousé des femmes gagnant autant d’argent qu’eux voire même plus n’ont pas déclaré souffrir de détresse psychologique » assure le Docteur Joanna Syrda. De quoi apporter une preuve supplémentaire que la parité homme-femme au sein du foyer comme dans le milieu professionnel est encore loin d’être une affaire classée et que les stéréotypes de genre ont toujours la dent dure.  

Pour le Docteur Syrda, les résultats de cette étude soulèvent donc deux problèmes ; le premier étant que les normes de genre continuent très clairement d’avoir un impact négatif sur les carrières des femmes et le second que les hommes pourraient finir par développer une souffrance mentale et émotionnelle chronique…

Caroline Lanau-Imbert

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