Juliette Lévy, fondatrice du concept store beauté Oh My Cream

Juliette Lévy, fondatrice du concept store beauté Oh My Cream

Cette entrepreneuse de 26 ans a eu le déclic lors de son stage de fin d’études au corner beauté du Bon Marché. Elle décide alors de bousculer le paysage traditionnel français de la beauté en important des marques étrangères de qualité ayant fait leurs preuves.

Quel est le concept d’Oh My Cream ?

Juliette Lévy : L’idée est de sélectionner les produits de beauté les plus pointus et de dénicher les « pépites » qui vont répondre aux besoins des clientes. Nous ne voulons que des produits qui ont fait leurs preuves. Nous proposons des marques de luxe et d’autres plus confidentielles, françaises ou étrangères, du bio et du naturel… Il y a tous les créneaux et tous les prix.

Comment est née l’idée ?

Juliette Lévy : En faisant un stage au corner beauté du Bon Marché. J’ai pu constater que beaucoup de femmes de 40-45 ans sont assez désabusées quand on leur parle de cosmétique. Elles sont souvent mal conseillées et ne trouvent pas, par conséquent, les bons produits. J’ai réalisé qu’il y avait une place pour une alternative face aux Sephora ou Marionnaud qui ont le monopole sur le marché.

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Quel est votre parcours ?

Juliette Lévy : Je n’ai pas beaucoup d’expériences car j’ai décidé de créer ma boîte à la fin de mes études. En dehors de celui au Bon Marché, j’ai effectué tous mes stages dans la finance, loin de l’univers d’Oh My Cream. C’est en occupant le poste de responsable des ventes que j’ai découvert ce que c’était d’avoir un contact direct avec les marques et de gérer des équipes. J’ai été amenée à vendre moi-même, en période de « rush », à une clientèle exigeante et avisée, à qui on ne peut pas raconter n’importe quoi. C’est ce qui m’a plu.

Racontez-nous les débuts de votre start-up.

Juliette Lévy : Dans ma famille, tout le monde est entrepreneur, ça ne m’effrayait donc pas du tout. J’ai défini mon concept en un mois avant de me lancer dans la recherche de business angels. J’ai eu la chance de les trouver avant même de signer des partenariats avec des marques. J’ai mis trois mois à décrocher la première réponse d’une marque. Mon âge me décrédibilisait. En l’espace de six mois, j’ai donc obtenu mes financements, mes marques et mes prestataires pour le développement de mon site.

Comment vous êtes-vous fait connaître ?

Juliette Lévy : Nous avons simplement envoyé notre dossier de presse à toutes les journalistes et blogueuses spécialisées. Coup de chance, elles ont tout de suite accroché au concept. Elles étaient contentes de trouver un écrin mettant en valeur des marques qu’elles aimaient et qui n’étaient jusqu’alors pas distribuées en France.

Vous êtes-vous inspirée de modèles étrangers comme le site anglais Space NK ?

Juliette Lévy : L’idée était justement de lancer un Space NK à la française. Nous déplorions l’absence de magasins dénichant des cosmétiques provenant des quatre coins du monde. En France, le paysage est encore très uniforme et traditionnel en comparaison avec certains de nos confrères étrangers. Finalement, pour le site, notre benchmark a été net-a-porter.com. Ils ont été les premiers à inventer le concept du magazine hebdomadaire « shoppable » dans lequel vous pouvez acheter tous les produits qui sont mentionnés.

A quel type de femmes vous adressez-vous ?

Juliette Lévy : La majorité de nos clientes ont entre 40 et 60 ans. Elles sont appelées « digitals mums », même si elles ne sont pas toujours connectées puisqu’elles viennent en boutique. Majoritairement, elles sont assez lassées et désabusées par tous les produits qu’elles ont connu pendant vingt ans. Et elles se montrent assez sceptiques au départ, mais nous arrivons malgré tout à les convaincre en leur expliquant le concept du « less is more » et les bons gestes beauté à adopter. Puis, nous avons tout un lot de « beauty addicts » qui ont entre 25 et 35 ans. Fans de nos marques depuis la première heure, elles sont ravies de les retrouver ici.

Quels sont vos best-sellers ?

Juliette Lévy : Le Lait Onctueux Capital de Joëlle Ciocco, qui est le gourou de la peau à Paris. Elle reçoit toutes les stars dans son institut de la Madeleine. Il y a aussi le Daily Microfoliant de Dermalogica, une petite poudre exfoliante sans grain qui va grignoter les cellules mortes et les imperfections. Enfin, le Rejuvenating Serum de chez Tata Harper, qui est traitement « boosteur » de collagène qui a un effet repulpant.

Quels sont les prochains développements d’Oh My Cream ?

Juliette Lévy : Nous souhaitons développer le site et le traduire dans plusieurs langues. Nous allons également ouvrir plusieurs points de vente à Paris et en province. Nous cherchons actuellement une boutique dans le marais pour une inauguraton cette année.

Quel est votre rituel beauté quotidien ?

Juliette Lévy : Je me démaquille à l’huile le soir pour bien enlever tout le maquillage puis je nettoie ma peau au gel nettoyant. Pour dormir, je mets souvent un baume de nuit hydratant (l’Egyptian Magic). Le matin, j’applique une crème de jour protectrice et « émolliente SOS » de chez Ren. Deux ou trois fois par semaine, je fais une session exfoliation sans grain avec le Daily Microfoliant de chez Dermalogica.

Votre dernier coup de cœur ? 

Juliette Lévy : One Love Organic, la dernière marque que nous avons importée des Etats-Unis.

 Ombeline Paris

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